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Samouraï

Bushido, « le code du guerrier », est le code que les samouraïs devaient respecter. La loyauté et l’honneur passaient avant tout, suivis de près par la bravoure martiale – sans peur.

 

La formation d’un garçon de la classe samouraï débutait à l’âge de dix ans lorsqu’il apprenait l’escrime, le tir à l’arc, l’équitation ainsi que la calligraphie, l’éthique, la littérature et l’histoire.

 

L’équilibre entre le guerrier et l’artiste était extrêmement important dans la pratique samouraï. Les samouraïs devaient s’attendre à mourir jeunes et ils devaient donc être prêts et ne pas avoir peur d’une telle éventualité. Lorsqu’il pouvait surmonter sa peur d’une mort prématurée, l’élève avait finalement maîtrisé la manière des samouraïs. Un samouraï condamné à mort avait le droit de se tuer au lieu de subir la honte d’être tué par un homme du peuple. Donc, les samouraïs étaient entraînés à commettre le seppuku, ou le suicide rituel.

 

Un samouraï était considéré adulte à quinze ans. Il recevait alors sa première vraie épée et était coiffé selon la coutume samouraï traditionnelle avec les cheveux tirés vers l’arrière dans une queue de cheval. Dans la tradition, le fils de Samouraï était soumis à une discipline très stricte. Le temps des caresses maternelles est douloureusement court. Avant même d'avoir vêtu son premier pantalon, on l'avait soustrait autant que possible aux tendres contacts et on lui avait appris à réprimer les élans affectueux de l'enfance. Tout plaisir oisif était rigoureusement mesuré et le confort lui-même proscrit, sauf en cas de maladie. Ainsi, dès le moment où il sut parler, on l'enjoignit de considérer le devoir comme le seul guide de son existence, le contrôle de soi comme la première règle de conduite, la souffrance et la mort comme des accidents sans importance de point de vue individuel.

 

Cette éducation spartiate n'allait pas sans impératifs beaucoup plus contraignants, destinés à développer une impassibilité totale dont l'enfant ne devait jamais se départir, hormis l'intimité de la maison. On accoutumait les garçonnets à la vue du sang en les forçant à assister à des exécutions. Ils ne devaient manifester aucune émotion. De retour chez eux, on les obligeait à manger un grand plat de riz coloré en rouge sang par l'adjonction d'un jus de prunes salé, afin de réprimer tout sentiment d'horreur secret. Des épreuves encore plus pénibles pouvaient être imposées, même aux très jeunes enfants: par exemple; on les contraignait à se rendre seuls, à minuit, sur les lieux du supplice, et à en rapporter la tête d'un des condamnés pour preuve de leur courage. Car la crainte des morts était jugée tout aussi méprisable de la part d'un samouraï que celle des vivants. Le jeune samouraï devait apprendre à se prémunir contre toutes les peurs. Dans toutes ces épreuves, le plus parfait stoïcisme était exigé. Toute fanfaronnade n'eût pas été considérée avec plus d'indulgence que le moindre signe de lâcheté.

 

En grandissant, l'enfant devait se satisfaire, en guise de distractions, de ces exercices physiques qui, très vite et pour le restant de ses jours, préparent le samouraï à la guerre: tir à l'arc, équitation, lutte, escrime. On lui choisissait des compagnons parmi les fils des domestiques, plus âgés que lui et sélectionnés pour leur habileté dans l'exercice des arts martiaux. Ses repas, bien qu'abondants, n'étaient pas très raffinés, ses tenus légères et rudimentaires, sauf à l'occasion des grandes cérémonies. Lorsqu'il étudiait, en hiver, s'il arrivait qu'il eût si froid aux mains qu'il ne puisse plus servir de son pinceau, on lui ordonnait de plonger dans l'eau glacée pour rétablir la circulation. Si le gel engourdissait les pieds, on l'obligeait à courir dans la neige. Plus draconien était encore l'entraînement militaire proprement dit: l'enfant apprenait de bonne heure que la petite épée à sa ceinture n'était ni un ornement, ni un jouet.

 

L'éducation religieuse du jeune samouraï n'était pas moins singulière. On lui apprenait à vénérer les dieux anciens et les esprits de ses ancêtres. On l'initiait à la foi et à la philosophie bouddhique et on lui enseignait l'éthique chinoise.

 

Peu à peu, à mesure qu'il passait de l'enfance à l'adolescence, la surveillance à laquelle il était soumis allait s'amenuisant. On le laissait de plus en plus libre d'agir selon son propre jugement, avec la certitude qu'on ne lui pardonnerait pas la moindre erreur, qu'il se repentirait toute sa vie d'une offense grave et qu'un reproche mérité était plus à redouter que la mort même.

 

Aussi, protégé par les mœurs candides de la vie du vieux Japon, le jeune samouraï gardait en grandissant une pureté d'esprit et une simplicité de cœur exceptionnel.

 

Samoura

 

 




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